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01/06/2021 • Écosystème

Le pont de Vernaison passe en sens unique à partir du 23 juin

De nombreuses entreprises et salariés de la Vallée de la Chimie empruntent le pont de Vernaison. Celui-ci passe en sens unique à partir du 23 juin dans le sens Vernaison-Solaize. On vous explique pourquoi c’est indispensable pour garantir votre sécurité et éviter la fermeture définitive du pont.

Le pont de Vernaison a été construit en 1957. Depuis 2018, il est classé en catégorie « préoccupant ». En effet, comme d’autres ponts suspendus de l’époque, le trafic routier intense a abimé sa structure. En mars 2019, il a été équipé de capteurs pour le surveiller 24h/24. L’évolution inquiétante des mesures a conduit la Métropole à interdire le passage des poids lourds. Cette interdication a fonctionné en partie : l’usure du pont s’est ralentie. Mais le pont continue de se dégrader notamment au niveau des barres d’ancrage  Ce sont elles qui assurent l’élasticité et la résistance du pont. S’il fait très chaud, cette dégradation s’accentue et un seuil irréversible risque d’être atteint. Ce seuil obligerait à fermer définitivement le pont de Vernaison.

Pour éviter la fermeture définitive, la Métropole de Lyon étudie depuis fin 2020 des mesures pour préserver le pont. Avec un objectif premier : la sécurité des usagers. Les partenaires concernés ont été informés et mobilisés. Il y a eu deux réunions avec les communes du secteur les 17 et 25 mars dernier. Toutes les informations disponibles sur l’état du pont, les enjeux de sécurité et les pistes d’action envisagées ont été communiquées, et débattues.

La mise en sens unique de l’ouvrage dans le sens Vernaison -> Solaize est apparue comme incontournable et responsable. Cette mise en sens unique, décidée en accord avec la préfecture du Rhône, interviendra à partir du 23 juin.

Une réunion publique d’information, accessible à toutes et tous, est organisée par la Métropole de Lyon le 10 juin à 18h30 : www.grandlyon.com/reunionpontdevernaison

Pourquoi le sens unique est la seule solution ?

Parce que c’est la seule solution immédiate pour éviter sa fermeture définitive. La gendarmerie a récemment renforcé ses contrôles de l’interdiction d’accès aux poids lourds, mais un meilleur respect de cette mesure ne suffira pas à préserver l’ouvrage. Avec le trafic routier et les températures estivales, voire caniculaires, le risque de détérioration définitive est trop fort.

Pourquoi avoir choisi le sens Vernaison -> Solaize ?

Parce que c’est dans ce sens qu’il y a le moins de bouchons et donc le moins de contraintes sur le pont. Dans le sens Solaize vers Vernaison, des bouchons se forment lorsque le passage à niveau est fermé. Les véhicules s’accumulent alors sur le pont, ce qui le fragilise un peu plus.

Autre point important : les impacts de la mise en sens unique dans le sens Vernaison -> Solaize ont été étudiés. Résultats : pas de reports de trafic trop pénalisants ; ni à Givors au sud, ni à Pierre Bénite au nord. Aux heures de pointe du soir, les conditions de circulation au niveau des échangeurs resteront sensiblement identiques.

Quelles alternatives propose la Métropole ?

La Métropole a bien conscience que cette mesure est pénalisante pour les usagers et elle met tout en œuvre pour que ce soit temporaire. D’ici la la fin de l’automne 2021, la Métropole va mettre en place un feu de rétention au pied du pont, côté île de la Table ronde. Étudié avec la SNCF Réseau, ce feu permettra alors de rétablir les deux sens de circulation. En attendant cette solution, la Métropole met en place des solutions pour réduire la gêne liée au sens unique  :

  • Création d’un itinéraire piétons-vélos sur l’espace libéré par la mise en sens unique
  • Étude d’une ouverture du sens Est-Ouest aux services TCL
  • Aménagement d’une aire de stationnement côté Est (à 450m de Vernaison)

Et la solution d’un pont de secours ?

Dès 2020, la Métropole a lancé des préparatifs pour un pont de secours à proximité du pont actuel. Mais la construction d’un pont, même provisoire, prend du temps : la mise en service est prévue dans deux ans à l’été 2023. Coût total du projet : environ 11 millions d’euros.

À plus long terme, la construction d’un ouvrage pérenne est à l’étude. Cette construction engage la Métropole et ses partenaires pour plusieurs générations. Elle doit s’articuler au programme d’amélioration de la mobilité entre Saint-Étienne et Lyon, actuellement coordonné par les services de l’État.

Est-ce que la Métropole investit assez pour les ponts ?

Sur la période 2021-2026, la Métropole a voté un budget de 37 M€ pour l’entretien et la maintenance des ponts, soit 7 millions de plus que sur la période 2015-2020. Une autre enveloppe de 45 M€ est prévue pour les chantiers plus lourds : réhabilitation, élargissement, construction.