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05/06/2020 • Écosystème

Episode 1 : Découvrez la composante naturelle de la Vallée !

La Vallée : un paysage singulier

La composante « nature » est parfois un peu oubliée quand on parle de la Vallée de la Chimie ! La Vallée offre pourtant un paysage singulier, où les espaces naturels, et en particulier le Rhône, auparavant mis au service de l’industrie, font aujourd’hui l’objet de démarches de revalorisation. Espace vécu aux qualités environnementales, culturelles et urbaines pleines de potentialités, la Vallée de la chimie est loin de ne se réduire à la seule industrie. Le Rhône structure le territoire et constitue un élément fort de l’imaginaire des habitants.

Le  Rhône,  au  sud  de  Lyon,  avant  les  grands  aménagements  dont  il  a  fait  l’objet,  est  sauvage  et  impétueux. Il est désigné par le terme de « Rhône tressé ». Cette expression fait référence aux nombreux bras appelés lônes, îles et méandres qui donnent au fleuve cette morphologie si particulière. Le débit puissant du fleuve charrie des galets qui s’accumulent là où le courant est moins fort, formant des îles. La large plaine alluviale forme ainsi une mosaïque de chenaux aux écosystèmes variés (milieux aquatiques, semi-aquatiques et terrestres).  La végétation des bords du fleuve est appelée la « vorgine » : saules, peupliers, érables et frênes sont les espèces originellement présentes.

À cette époque, les saulaies et les oseraies étaient encore nombreuses. Le Rhône apparaissait comme un « animal sauvage », indomptable, près duquel on vit et auquel on s’adapte. Les mythes conçus autour du fleuve participaient à créer une identité commune : représentations sous la forme de monstres indomptables, personnification de l’eau et des inondations. L’aménagement du fleuve a été l’une des conditions du développement urbain et industriel des communes de la Vallée de la chimie. Véhicule d’un imaginaire fort, avant les grands travaux, il jouait également un rôle économique, social et culturel conséquent.

Avant  de  maîtriser  le  fleuve,  les  hommes  ont  vécu  davantage  avec  lui, en y circulant, en y pêchant, en s’y baignant. Les habitants développent une véritable « culture du fleuve », qui se décline à travers le développement de savoirs, de pratiques, de croyances et de représentations liées au Rhône. Les usages récréatifs et quotidiens. Des pratiques de loisirs se développent autour du Rhône.  On y retrouve à côté des mariniers, des jouteurs, des passeurs, des sauveteurs.  La pratique des joutes existe à Lyon dès le XIIe siècle.  Les premières sociétés de joutes en Rhône-Alpes se constituent à la fin du XVIIe siècle. Celle de Vernaison est créée en 1887. Le « jeu » consiste à faire tomber à l’eau son adversaire.  Les joutes sont très pratiquées à cette époque dans la vallée. Cette activité a favorisé la rencontre entre habitants locaux et nouveaux arrivants immigrés, travaillant dans les usines. Des sociétés de joute perdurent (La Mulatière, Vernaison) mais elles se réfèrent aujourd’hui plus à un folklore qu’à une pratique sociale répandue.

À  partir des années 1960,  les  aménagements  de  la  centrale  hydroélectrique  de  Pierre-Bénite  et  la construction du canal de fuite vont court-circuiter le fleuve.

L’aménagement  fluvial  de  Pierre-Bénite, réalisé par la CNR, s’inscrit dans  une  opération  de  développement  du  sud  de  l’agglomération  lyonnaise.  Ces ouvrages hydroélectriques vont complètement bouleverser le paysage et les conditions de mise en eau de la plaine. Les  aménagements  fluviaux  et  les  constructions  qu’ils  ont  entrainées  ont rendu difficile, voire impossible, l’accès  au  Rhône  dans  certaines  zones. Les  communes  de  la  rive  gauche  sont  coupées  du  fleuve  d’origine  par  le  canal,  le  périphérique  et  les  industries. Les communes de Pierre-Bénite et Oullins, sur la rive droite, sont séparées par l’autoroute A7 et des industries. Seule la rive droite, à partir d’Irigny, conserve un accès aux berges naturelles du Rhône. Le visage de la vallée est totalement bouleversé dans les années 1960. Le Rhône « tressé » est remplacé par un Rhône « canalisé », les vorgines font place à des industries.

Depuis les années 80, une reconquête se concrétise dans les actions de réhabilitation des îles et des lônes du Rhône par les collectivités locales et le SMIRIL (https://www.smiril.fr/). Né de la mobilisation d’habitants et d’acteurs de communes riveraines du Rhône et soutenu par le Grand Lyon, les actions du SMIRIL visent à renouer des liens étroits entre les hommes et le fleuve en préservant l’espace naturel. Ces missions sont menées en lien étroit avec la CNR, gestionnaire du domaine public fluvial concédé, et un ensemble de partenaires. À la suite de l’augmentation du débit du Rhône naturel et à la restauration de  trois  anciennes  lônes  (1999),  le  site  a  été  aménagé  pour  l’accueil  du public et des scolaires (2001). Il offre aujourd’hui un contexte propice au développement d’activités pédagogiques. Bien que cela puisse paraître surprenant,  la  présence  des  industries  a  parfois  favorisé  la  préservation  de  l’espace  naturel.  En  industrialisant  les bords du canal en rive gauche, les bords de rive droite ont été voués à  rester  inconstructibles  (risques  industriels  en  plus  des  risques  hydrauliques…). 

Envie d’explorer et de découvrir le Rhône et ses abords ?!

Voici une sélection de balades :

Vernaison : Les Iles –  Les lônes de Jaricot  et de Ciselande : https://www.smiril.fr/l-espace-nature-rhone/vernaison-et-le-parc-bernard-clavel/
Vernaison : l’ile de la table ronde : https://www.smiril.fr/l-espace-nature-rhone/ile-de-la-table-ronde/
Irigny le Vieux-port : https://www.smiril.fr/l-espace-nature-rhone/le-vieux-port-a-irigny/
Irigny : les Selettes : https://www.smiril.fr/l-espace-nature-rhone/les-selettes-a-irigny/

Ces espaces sont accessibles en transport en commun : calculez votre itinéraire en utilisant www.onlymoov.fr ! En semaine, pensez à utiliser le service de Transport à la Demande de la Vallée de la Chimie .

Tous les parcs et sentiers du Grand Lyon en un clic ! C’est possible avec l’application Grand Lyon Nature .

https://www.grandlyon.com/a-vivre/sentiers-et-balades.html